blog de généalogie
27 Janvier 2023
Le premier Jean Gay (mon Sosa 50) est né le 29 mai 1805 à La Renaudie, hameau de Larodde.
Avant lui, ses parents ont eu un autre garçon prénommé Jean, décédé à 18 mois, le 12 octobre 1804, soit 6 mois avant la naissance de mon Sosa.
Jean va vivre sa première année emmailloté de vieux tissus. En effet, à cette époque, on craint que le corps de l’enfant ne se déforme s’il n’est pas maintenu raide comme une botte de pailles. Jean peut ainsi être transporté facilement et accompagner ses parents lors des travaux des champs. (cf Les femmes au quotidien de 1750 à nos jours par Marie-Odile Mergnac). A la maison il est peut-être posé dans un berceau ou plus simplement accroché à un clou, hors de portée des animaux.
En 1807, nait sa sœur Anne, puis ensuite 2 autres frères qui ne survivent pas : Michel (1810-1811) et Antoine (1814-1815).
Jean a maintenant 10 ans. Depuis longtemps déjà, il aide ses parents aux travaux des champs. Deux autres frères vont encore naître Pierre en 1819 et Jean en 1822.
En 1830, Jean a 25 ans. Le jeudi 25 novembre, à 10 heures du matin, accompagné et autorisé par ses parents, il épouse à la mairie de Larodde, Anne Fouris.
Anne, 23 ans, habite Banely. Elle est accompagnée par son oncle Pierre Agerand, 48 ans; son père et sa mère sont décédés. Ses parents, Jean Fouris (ou Foureix) et Anne Agerand, ont eu 5 enfants, 4 filles et un garçon. Anne est la dernière des filles. Elle est née le 27 mai 1807 à Banely, a perdu son père à l’âge de 11 ans (en 1818), puis sa mère à 21 ans (en 1828).
Ni Jean, ni Anne, ne signe l’acte de mariage, seul Antoine Chambonnet, un témoin, appose sa signature.
En 1833, 3 ans après leur mariage, le couple a son premier fils, Jacques. Il est déclaré en mairie, non par son père, mais par son grand-père paternel, Jacques Gay.
Deux autres garçons suivent, Michel, 1 an après, en 1834 puis Pierre en 1836, ce dernier également déclaré par son grand-père.
On peut penser que Jean s’absente régulièrement, soit pour faire son service militaire soit pour une autre raison car il n’apparait pas sur le premier recensement de Larodde avec sa famille en 1836.
Le 9 octobre 1837, son père, Jacques Gay, décède à La Renaudie.
Jean reprend alors la ferme de ses parents.
Naissent encore 2 filles, Françoise en 1839, puis Anne (mon Sosa 25) en 1843. Jean a alors 38 ans, il ne sait toujours pas signer.
Que va-t-il se passer alors ? Je ne peux faire que des suppositions. Au recensement de 1836, un instituteur et une institutrice sont recensés à Larodde. Sont-ils présents depuis longtemps ou viennent-ils d’arriver ?
Toujours est-il que Jean apprend, si ce n’est à lire, au moins à signer puisqu’il appose son nom au bas des actes de mariage de tous ses enfants :
Françoise le 25 août 1859 à Larodde
Michel le 12 juin 1860 à Tremouille-Saint-Loup
Jacques et Pierre, le 18 octobre 1865 à Labessette
Anne (mon Sosa 25) le 1er juin 1867 à Larodde.
Anne Fouris, sa femme, elle, ne signe aucun acte.
Par contre, tous leurs enfants, même les filles, savent signer. On peut donc penser que, malgré les travaux des champs et l’éloignement entre La Renaudie et le bourg, ils ont tous fréquenté, peu ou prou, l’école du village.
Leurs descendants, dont mes Sosa, demeureront cultivateurs et resteront à Larodde ou aux alentours.
Voici la photo de mariage de mon grand-père Jean Mesure, petit-fils d’Anne Gay, dernière fille de Jean et d’Anne Fouris. Le mariage a eu lieu le mardi 13 janvier 1925 à Bagnols
C’est un tout autre destin qui attend les enfants du second Jean Gay
A suivre….