blog de généalogie
6 Février 2023
Après avoir retracé la vie de Louise, voici maintenant celles de ses 3 sœurs : Catherine, Marie et Anne.
Non seulement elles ont appris à signer, mais leur scolarité à Larodde leur a permis de devenir institutrices.
A l’époque, pas encore d’école normale pour les filles, celle de Clermont Ferrand ne verra le jour qu’en 1888. Le brevet en poche, les jeunes filles peuvent enseigner et être envoyées dans tout le département.
Marie, la deuxième des filles, est née le 22 janvier 1850.
Au recensement de 1881, elle enseigne à Saint-Sylvestre-Pragoulin, à plus de 100 km de Larodde, au nord-est de Clermont Ferrand, non loin de Vichy (03). Il est probable qu’elle ait eu un autre poste avant, mais je ne l’ai pas retrouvé.
En 1884, Le ministère de l’instruction publique diligente une enquête sur la situation des écoles publiques. Marie a renseigné celle sur l’école de Saint-Sylvestre-Pragoulin. Cette enquête nous apprend qu’elle fait la classe à 37 filles dans une école, construite en 1875, pourvue de 2 lieux d’aisance.
Lien pour l’enquête : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/media/FRAN_IR_058052/c-5ck368cmr--vidwzfh608i1/FRAN_0213_096284_L
Le 29 novembre 1884, elle épouse Jean Tachard, cultivateur, de 11 ans son cadet.
En 1887, nait leur fille Adrienne, qui sera, elle aussi, institutrice et décèdera en 1978 à Randan, à l’âge de 91 ans.
Quant à Marie, après cette naissance, elle quitte Saint-Sylvestre-Pragoulin avec sa famille. Je n’ai pas retrouvé l’endroit où elle a poursuivi sa carrière et sa vie.
Anne est la dernière des 4 filles. Elle est née le 8 avril 1855. A 10 ans elle accompagnait sa sœur Catherine à Manzat (voir épisode suivant). En 1881, elle est institutrice et vit avec sa mère et sa sœur Louise à Larodde.
Le 28 septembre 1882, elle épouse à Larodde François Teillot, instituteur.
Un contrat de mariage a été établi par Me Pailloncy, notaire à Larodde, le 21 septembre 1882.
L’année suivante, le 30 juin 1883, Anne donne naissance à un fils, Denis François Léon à Trémouille Saint Loup. Elle a 28 ans.
Grâce à l’état des lieux des écoles qu’ils ont établi en 1884, on sait que François faisait la classe à 54 garçons, et qu’il donnait des cours, le soir, à 20 adultes. Anne, de son côté avait 34 élèves et 12 adultes en cours du soir. Leurs classes sont chauffées grâce à des poêles à bois, sont suffisamment équipées en bancs et tables, mais ne sont pas assez éclairées. Pour ce qui est de leur logement, voici ce qu’écrit François :
Lien vers l’inventaire de l’école des filles établi par Anne
L’inventaire établi par François à l’école des garçons est juste avant dans le registre.
Par la suite, Anne et François vont s’établir durablement à Trémouille Saint Loup.
Le 15 juillet 1905, Anne obtient les palmes académiques (JO p 4367).
Le fils d’Anne et de François, Denis François Léon, après avoir fait ses études de médecine à Toulouse, s’est installé à La Chaise-Dieu (Haute Loire). C’est là qu’il demeure le 21 août 1909, lors de son mariage. Ses parents sont présents tous les deux.
Il sera médecin également pendant la guerre mondiale et obtiendra la croix de guerre avec vermeil en 1915.
Quant à Anne et François, je n’ai pas retrouvé leur date et lieu de décès.
A suivre la vie de Catherine et de ses enfants….